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Libération

Salon de Thé-F1

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publié le 10 janvier 2001 à 21h38

C'est formidable, l'opération pièces jaunes. De l'humanitaire à prix cassés, des «petits collecteurs» dans toute la France, une nation d'enfants qui se lèvent pour d'autres enfants. Ça vous emballe un JT sur une note douce, c'est de la bonne came, du positif. D'où le «plaisir» de PPDA, lundi, de recevoir la grande fée, Mme Bernadette Chirac. Surtout qu'ils ont l'air de bien s'apprécier tous les deux. Comme il est détendu, Patrick; et qu'elle est souriante, Bernadette, notamment quand elle s'esclaffe à propos des pièces cuivrées de l'euro à venir: un «euro-hasard». Et ça s'envoie des regards par en dessous, et ça se sourit en coin, c'est feutré comme chez Angelina, avec tout plein de bienséance, de petits rires, de «vous en reprendrez bien». «Vous êtes venue avec votre tirelire», fait PPDA à la marraine, comme s'il s'agissait de ses dernières emplettes. D'ailleurs, c'est presque ça. Cette année, faut faire comme le veut la tradition téléthonesque, faut faire mieux que l'année dernière, d'autant que la dame a «un projet qui [lui] tient particulièrement à coeur»: une maison de l'adolescence à Paris. Un oeil sur ses notes, elle nous annonce que tout est prévu: le permis de démolir est déposé en mairie (sourires tibériens, là): «Et nous attendons que la Ville nous l'octroie.» Au printemps, ce sera la première pierre, et dans deux ans, l'inauguration. Parfait, disent les yeux de PPDA, qui n'oublie pas de préciser l'objet de ladite maison: un centre pour «adolescents en mal-être»,