Il fait le mariole comme personne. C'est l'as du degré second et du tac au tac fécond. C'est l'acteur maximal, qui joue, surjoue, déjoue et joue encore. Le cabot puissance 2001. C'est Luchini Fabrice, le flagorneur irrévérencieux, l'affecté insolent, le genre de type qui crispe autant qu'il soulage, le faux frère parfait. Mercredi, il était chez Dujeon (Nulle part ailleurs) pour nous causer d'un certain Céline dont lui, l'admirable, dit un texte au théâtre (Voyage au bout de la nuit, un truc comme ça). Evidemment, Luchini fit son Luchini et parla d'autre chose ce qui est la plus efficace des manières pour se faire valoir en ces heures où les autres invités des plateaux télé croient encore que nous vivons toujours sous le règne de la réclame. Et quoi de plus vendeur à la télé que de parler télé? Quoi de plus malin que de nous dire que nous avons raison de perdre notre temps, là, devant notre boî-boîte? Voici donc le célinien nous disant nos quatre vérités: «C'est tellement philosophique... la télévision! A chaque seconde... c'est la démonstration de l'humain! A chaque seconde! On est dans l'humain! Mais à un point! Evidemment... c'est devenu une spécialité! Les présentateurs aiment l'humain... Faut voir leur aptitude à faire semblant de s'intéresser au désastre des gens! C'est magnifique!» Qu'il était bon, Luchini! C'était bien lui le magnifique! Top pro, top puissant. Et dire qu'il avait raison quand il ajouta: «Même quand c'est très moyen, la télé... on est renseigné sur
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