Dans les années 70, Mel Brooks a connu son heure de gloire avec une poignée de films comiques reposant sur le même principe: prendre un genre cinématographique très connoté (fantastique avec Frankenstein Junior, western avec Le shérif est en prison, etc.), pour en parodier tous les codes, tous les clichés. La suite fut moins heureuse. Brooks a d'abord pris un méchant coup de vieux après l'arrivée du trio Zucker-Abrahams-Zucker (Y a-t-il un pilote dans l'avion?), qui ont repris les recettes de leur aîné mais avec dix fois plus de gags et d'énergie. Il n'a surtout pas réussi à se renouveler, usant jusqu'à la corde le filon parodique avec, dans les années 90, des relectures franchement pas drôles de Robin des Bois ou de Dracula.
Une vingtaine d'années plus tôt, la formule avait encore du punch, comme le prouve la Dernière Folie de Mel Brooks (1976). Le cinéaste-gagman rend ici hommage au burlesque du cinéma muet: le film est entièrement sans parole (ce qui ne veut pas dire silencieux), à l'exception d'un mot prononcé par... le mime Marceau!
Demain, même heure, même chaîne, les fans les plus acharnés de Brooks pourront se dégourdir les zygomatiques avec le Grand Frisson (1978), plongée un peu lourdingue dans l'univers d'Hitchcock, avec citations plus ou moins inspirées des Oiseaux, de Psychose ou de Vertigo. Dans un registre moins référencé mais vraiment hilarant, ne pas manquer en revanche la rediffusion jeudi des Producteurs (1967), le premier long métrage de Brooks et sa fameus