Grosse saloperie ou film digne d'intérêt? Il y a débat, semble-t-il. Rappelons les faits: en 1974, Charles Bronson devient Paul Kersey, placide architecte auquel il va arriver pas mal de bricoles. Sa femme et sa fille sont agressées par d'affreux salopards. La femme meurt, la fille devient folle. Ça, c'est le programme de ce soir. Puis, en 1982, la fille de Kersey est violée et se suicide (Un justicier dans la ville n°2). En 1985, pas de bol, Kersey/Bronson se coltine une bande de dingos drogués (Le justicier à New York). Ça ne s'améliore guère en 1987: la fille de sa petite amie meurt d'une overdose, et les dealers sont du genre agressifs (Le justicier braque les dealers). En 1994, le climat n'est pas à l'accalmie: la fiancée de Bronson se fait assassiner par des sous-crétins (Death Wish 5). Alors, évidemment, tout ça contribue à énerver le bonhomme. Et comme la police et la justice ne sont que des couilles molles, il va falloir buter soi-même toute cette racaille. Je vais t'éclater la cervelle de ces saligauds à coups de Magnum calibre maximum, et sous les applaudissements du public s'il vous plaît. Le carnage commence dès le premier épisode et s'achève vingt ans plus tard, faute de combattants. Faute de spectateurs aussi, peut-être. Car même le lobbyiste le plus borné de la National Rifle Association a dû sortir écoeuré de cette apologie du meurtre à répétition.
TF1 a un faible pour la série. Elle en programme régulièrement les différents épisodes le dimanche soir, en deux