A 20 h 50, on a fait tout comme TF1 avait demandé. Tout le monde se lève pour David Douillet, ça s'appelait. C'était soirée Danette, station debout donc, le menton haut, le buste droit, en bons téléspectateurs de haute compétition. Bon sang, ça faisait du bien. On savait enfin comment se tenir (et on devinait à quoi s'en tenir, aussi): pour une fois, finito la position avachie du téléspectateur-canapé. On serait d'attaque, d'aplomb, dressé. Et quitte à varier les plaisirs (un peu de télé et beaucoup d'exercices), autant le faire en compagnie d'un pro, d'un immense sportif, d'«un nom de légende» comme le répéta si bien Jean-Pierre Pernaut, préposé au tatami de l'émission spéciale. C'est donc dans la tenue du bipède fier qu'on suivit la chose mercredi. C'était beau. C'est du Douillet pur sucre, cette armoire à glace normande (il vient de là) «qui s'occupe des enfants», ce mythe national «qui n'a pas pris la grosse tête, et c'est aussi pour ça qu'on l'aime» (là, c'est Pernaut qui parle). C'était David l'ami de tous, et surtout de TF1, David l'airbag du pays, ce plus de cent kilos qui prend les coups pour nous, avec le sourire, toujours; cet homme qui nous protège et nous transporte, jamais énervé, toujours humble. Il méritait bien ce couplet des Chérubins de Sarcelles: «Ta plus belle médaille n'est pas en or/ C'est pour d'autres pièces jaunes que tu es le plus fort.» Et nulle jalousie chez nous quand il reçut les oeillades, non pas d'une Miss France, mais de deux. Oui, deux. Qu
Dans la même rubrique