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Libération
Critique

Largo en pétards

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«Largo Winch». M6, 20 h 55.
publié le 26 janvier 2001 à 22h12

Largo Winch, héros récurrent d'une des BD les plus juteuses des années 90 (3 500 000 exemplaires) arrive à la télé. Cette grosse production française, rehaussée d'un casting international quoiqu'inconnu au bataillon (hormis David Carradine pour trois petits tours de piste), compte 26 épisodes de 52 minutes. Hormis le pilote de ce soir, à peu près fidèle aux deux premiers tomes de la BD de Franck et Van Hamme, le reste est 100 % inédit. Les imbroglios financiers, les intrigues sexuelles sur fond de narcodollars et les tentacules empêtrés des holdings du groupe W représentaient un ensemble trop lourd à restituer à l'écran. On délaisse donc les méandres économiques pour suivre un axe «james bondien» en diable avec cascades redoutables, bombes sexuelles vénéneuses et coups bas perfides. En plus, le sang coule vite et abondamment.

Le héros, la trentaine apatride plutôt beau gosse, a été élevé par des moines. Malin mais pauvre comme Job, il traîne la savate en Italie, vivant d'expédients minables avec son pote Simon, tchatcheur mal bâti. Suite à la mort du père adoptif de Largo qui gérait un empire colossal, le voilà seul héritier du groupe W et, du coup, riche comme Crésus. Une nouvelle qui navre les grands pontes du conseil d'administration qui comptaient se partager les parts. En plus, le vieux Winch n'étant pas tombé tout seul du 53e étage, on sent les ennuis à portée de holster. Largo préférerait renoncer aux millions pour retrouver sa liberté et les javas à Budapest. Mais com