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Libération

Middelhoff, un patron très Net

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Maniaque de multimédia, il a poussé le groupe à se diversifier.
publié le 6 février 2001 à 22h39

«Rapide, sans chichis, international.» C'est ainsi que se résume lui-même Thomas Middelhoff, 47 ans, qui peut se vanter d'être à Bertelsmann ce que Jean-Marie Messier est à Vivendi: un propulseur et un multimédia-maniaque. Pas étonnant dans ces conditions que Thomas et Jean-Marie se disent volontiers «amis». En toute concurrence, bien sûr, et un petit cran en dessous: le groupe Bertelsmann étant le numéro 3 mondial de la communication, derrière AOL-Time Warner et Vivendi-Universal.

Protestants. Certes, le groupe allemand n'est pas né avec Thomas Middelhoff, mais voilà plus de 150 ans à Güterlsloh, en Westphalie. De fait, cette entreprise familiale, d'une discrétion toute protestante, n'a pas attendu ce catholique père de cinq enfants pour se diversifier, bien au-delà de l'édition de la Bible (le métier originel de Bertelsmann) et du millier de titres de presse (Grüner + Jahr, Prisma, Springer...). Mais, si le prédécesseur de Middelhoff avait réussi à prendre le virage de l'audiovisuel, ce docteur en gestion est le grand artisan du «bertelsmann.com»: prises de participation dans Lycos Europe, alliance avec Napster (site de téléchargement de musique en ligne), acquisitions de librairies en ligne... Dernier rêve du jeune patron: convoler avec EMI et faire encore plus de musique (le groupe détient la major BMG Entertainment et plus de 200 labels).

Lâché par AOL. Pur produit maison, entré en 1986 par l'imprimerie, Middelhoff est désormais à la tête d'une world class company. Même s