Monsieur Sterling est entré dans l'Histoire, et dire que Pierre Salviac, le spécialiste rugby sur France 2, a oublié de nous donner son prénom. M. Sterling était, dimanche, l'arbitre assistant vidéo du match France-Ecosse. Et c'est à la 35e minute que ce sans-prénom a changé notre vie. Sur la touche, il a visionné les «mêmes images» que nous, les mêmes ralentis, afin de valider, ou non, un essai français. Une première dans l'histoire du Tournoi des six nations mais, surtout, un événement pour nous tous. Car cette façon d'en appeler séance tenante aux images, de les hisser au rang de juge, de les faire centre du monde et des décisions, dépasse de très loin les intérêts du ballon ovale. Et Salviac s'enflamma avec raison, comme seuls à la télé savent encore le faire les journalistes sportifs. De l'arbitrage vidéo, il dit: «C'est la grande nouveauté du siècle», annonçant de facto les mille mois qui restent à tirer à ce pauvre XXIe. Pendant une poignée de secondes, ce fut un festival. Plans larges, plans serrés, plongées, contre-plongées, à droite, à gauche, toutes les prises s'offraient à nous. Puis vint l'heure de la mi-temps et des premières divagations. Et si l'arbitrage vidéo se généralisait? Avec toutes ces caméras de surveillance qui pullulent, on n'en est pas si loin. Un deal de rue, un flirt, Chirac lors de ses envies de dissolution, Malik Oussekine, Tchernobyl, tout ça sous arbitrage vidéo, pourquoi pas? Comparution immédiate pour tous et pour tout, et que ça saute. On
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