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Libération

Canal + au régime Messier

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Premier train d'économies suite à la fusion avec Vivendi-Seagram.
publié le 13 février 2001 à 22h51

D'abord, il y eut les petits réfrigérateurs. A tous les coins de coursives, remplis de jus de fruit et de sodas. Puis vint le temps des bouteilles d'un litre d'eau. Moins chic. Et voici quelques jours, la mesure est tombée, drastique : fini les réfrigérateurs. Dans les couloirs du siège parisien de Canal +, on a installé des distributeurs d'eau, gratuits tout de même, mais «le bruit court que ça ne va pas durer, explique une salariée, on raconte même qu'ils vont nous mettre des fontaines»...

De l'opulence à la parcimonie, que représente cette histoire d'eau ? Tout simplement, une économie de 5 millions de francs par an (762 000 euros). C'est en tout cas ce qu'a expliqué Denis Olivennes, directeur général de Canal +, aux personnels de la chaîne lors d'une réunion d'information qui s'est tenue la semaine dernière, la première d'une série qui se poursuit actuellement (aujourd'hui CanalNumédia, la filiale Internet du groupe).

Tout le groupe. Le but de cette tournée ? Exposer ce que la direction de Canal s'escrime à appeler, pudiquement, un «plan de développement». En fait, un plan d'économies. Qui ne porte pas seulement sur la chaîne mais sur tout le groupe Canal +. Lequel est devenu, suite à la fusion Vivendi-Seagram-Canal en décembre, le pôle cinéma-télévision de Vivendi-Universal.

Jean-Marie Messier en personne l'avait dit en novembre, quand il était venu au siège de la chaîne rassurer les salariés : une fusion, ça coûte cher, et Vivendi-Universal devra économiser 400 millions d