Jessica Tate (Katherine Helmond, la Mona Robinson de Madame est servie) et Mary Campbell (Jennifer Salt vue dans Soeurs de sang de Brian De Palma) sont soeurs. L'une est riche, l'autre moins. Jessica refuse de croire que son mari la trompe : «Il fait déjà peu l'amour avec moi, alors, avec des inconnues, jamais !» Et sous prétexte d'améliorer son revers, couche avec son professeur de tennis. Qui couche aussi avec sa fille, Corinne. Mary, elle, croit que son ex-mari s'est suicidé, alors que c'est son nouveau, Burt, qui l'a tué. Mais elle a trop à faire avec ses deux fils : Dany, le mafioso, et Jodie (Billy Crystal, tout jeune), l'homosexuel qui veut changer de sexe. «Je crois que tu prends ça à la légère, tente sa mère. Tu sais, ce n'est pas comme se couper les cheveux...» Et le grand-père, qui vit toujours en pleine Seconde Guerre mondiale, rampe sur le parquet de la villa en tenue de camouflage, tire sur monsieur Kirby, le voisin, parce qu'il roule en Mercedes. La parodie raille les travers des soap-operas comme les Feux de l'amour, leurs dialogues futiles et leurs gimmicks (après avoir trompé son mari, Jessica ne peut faire un pas sans qu'on lui dise qu'elle a rajeuni). Ce qui n'empêcha pas Robert Mandan (qui joue ici le mari volage de Jessica) de finir dans Santa Barbara... Produit par Paul Junger Witt (producteur de plus de 25 séries, et, au cinéma, du Cercle des poètes disparus ou des Rois du désert), Soap fut diffusé aux Etats-Unis de 1977 à 1981 sur ABC. En tout, 93 ép
Critique
Les soaps prennent un savon
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par Sonya Faure
publié le 13 février 2001 à 22h51
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