Changement dans l'actionnariat de RTL Group, relance de RMC, ambitions européennes de NRJ... Comment le Conseil supérieur de l'audiovisuel compte-t-il accompagner cette ébullition du paysage radiophonique? Entretien avec Jacqueline de Guillenchmidt, conseillère du CSA chargée du dossier depuis un an.
Comment abordez-vous le changement d'actionnaires dans RTL Group?
Aujourd'hui, le titulaire de l'autorisation est la CLT-UFA, et c'est au-dessus de RTL que se font les changements d'actionnaires. Comme c'est un Européen, Bertelsmann, qui va contrôler, au regard du droit interne nous n'avons pas de raison de nous y opposer. Notre problème est de savoir si un changement pourrait intervenir sur le format ou la ligne éditoriale des radios et télévisions concernées. Nous procédons, depuis le 8 février, à des auditions à ce sujet. Celles des dirigeants de RTL, mais aussi de M6, de Suez Lyonnaise des eaux... RTL est une généraliste et doit rester dans les conventions de sa catégorie.
Que pensez-vous de la réaction de NRJ qui réclame une réciprocité à cette entrée d'un groupe allemand dans le capital de RTL?
Nous ne sommes pas directement impliqués dans l'affaire qui agite NRJ en Allemagne. Il s'agit d'un litige privé avec le Land du Palatinat où NRJ voudrait prendre plus de parts dans le capital d'une radio locale. NRJ a d'ailleurs fait un recours devant la Commission européenne et la procédure est en cours. En France, nous sommes sans doute moins protectionnistes qu'en Allemagne.
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