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Libération
Interview

«La redevance? L'impôt à supprimer»

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publié le 27 février 2001 à 23h12

La semaine dernière, Laurent Fabius démentait formellement une information selon laquelle il travaillait à une suppression de la redevance (Libération du 20 février). L'idée n'est pas nouvelle: en juillet, les trois quarts du monde de l'audiovisuel (Hervé Bourges, Catherine Tasca, les producteurs...) tombaient à bras raccourcis sur Didier Migaud, député socialiste et fabiusien de l'Isère, qui, en tant que rapporteur général du Budget, venait de proposer la même mesure. Aujourd'hui, le croisé antiredevance relance la controverse.

Personne au gouvernement ne semble vouloir supprimer la redevance...

D'abord, je ne suis pas à l'origine de cette nouvelle campagne, même si ma position de fond n'a pas changé. J'ai trouvé que le débat sur la suppression de la redevance, l'année dernière, n'avait pas eu lieu sur des bases honnêtes. On a assimilé ceux qui étaient contre la redevance à ceux qui voulaient mettre en péril la télévision publique. Je n'ai pas de leçons à recevoir de quiconque en matière de défense du service public audiovisuel, pas même de M. Bourges. Je continue de penser que la redevance est un impôt archaïque, injuste, coûteux à recouvrer. Cependant, je suis bien conscient qu'il n'est pas possible de la supprimer dès l'an prochain puisque nous avons déjà adopté un plan de baisse des impôts sur trois ans. Mais, s'il y a un nouvel impôt à réduire ou à supprimer, pour moi, c'est bien la redevance.

Pourquoi vous acharner à parler de suppression de la redevance alors que la min