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Libération

Le numérique hertzien en consultation à Matignon.

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Vendredi, Tasca et Fabius ont cherché un terrain d'entente.
publié le 10 mars 2001 à 23h57

L ionel Jospin tente de sortir le dossier de l'audiovisuel public de l'ornière où il menace de s'enliser. En particulier sur le numérique hertzien, qui semble bien mal parti. Le Premier ministre a tenu vendredi à Matignon une réunion avec Laurent Fabius, ministre de l'Economie, Florence Parly, secrétaire d'Etat au Budget, et Catherine Tasca, ministre de la Culture et de la Communication. Il ne s'agissait pas de prendre des décisions fermes et définitives, indiquait Matignon, mais plus modestement de confronter les points de vue et d'élaborer des «feuilles de route».

Bercy, «debout sur les freins». Le numérique hertzien est cette technologie qui permettra de capter, fin 2002, grâce à une simple antenne râteau et un décodeur, 36 chaînes au lieu des 6 d'aujourd'hui. Le président de France Télévision, Marc Tessier, souhaitait au départ lancer six chaînes numériques : infos, «Régions», sport, «Jeunes Adultes» (avec la Cinquième), «Arts et spectacles» et une chaîne de multidiffusion. Des projets qui réclament de l'argent. Le PDG demande, dans un premier temps, une dotation en capital de 1 milliard de francs (152 millions d'euros), 1 milliard qui lui est d'ailleurs promis de longue date. Mais, du côté de Bercy, on est «debout sur les freins», selon l'expression d'un responsable. Laurent Fabius ne veut pas débloquer d'argent pour plus de deux chaînes, trois au grand maximum. Le gouvernement pourrait s'arrêter sur cette position, surtout si Marc Tessier ne parvient pas à se montrer pl