Tokyo de notre correspondant
Le commissaire Maigret mène une deuxième vie sur les écrans japonais. Grâce à la ténacité d'une petite dame fluette, Hiroko Shimotomai, les investigations du policier sont diffusées, deux fois par mois, par l'une des chaînes du bouquet satellite japonais Sky Perfect. Agent indépendant, Mme Hiroko est une habituée du Tokyo Show Case, le rendez-vous annuel franco-japonais de la télévision, qui vient d'achever sa quatrième édition.
La semaine dernière, vingt-sept maisons de production, chaînes de télévision et distributeurs français ont, à l'initiative de TV France International, accueilli dans un hôtel de Tokyo leurs clients nippons. Une manifestation placée sous le signe de la multiplication des chaînes thématiques dans l'archipel et des opportunités commerciales qui en découlent. Le 1er Seoul Show Case est organisé dans la foulée en Corée du Sud.
Série d'été. L'exemple du célèbre commissaire est un cas d'école. Hiroko Shimotomai a dû batailler ferme en 1999 pour arracher la diffusion sous-titrée des aventures de Maigret-Bruno Cremer. «Le public japonais a toujours raffolé des longs métrages français; le succès des téléfilms est beaucoup plus récent», explique-t-elle. Depuis, les gran des chaînes hertziennes japonaises ont acheté les droits du Comte de Monte Cristo et des Misérables. Les chaînes thématiques présentes sur le câble et sur le satellite diffusent Julie Lescaut et Navarro. La fiction télévisée française est devenue une valeur sûre: «Dès q