Les municipales sanglantes et la bataille de Paris, c'est dimanche soir sur TF1, France 2, France 3, Public Sénat, etc. Canal + fait sa maligne une fois de plus en programmant, la veille, son compte rendu d'autres élections: les «Présipales» de Groland, cette «présipauté» d'opérette que l'on retrouve tous les soirs dans le 20 h 20. Comme les délires de la bande à Moustic restent la seule bonne raison de regarder Nulle part ailleurs, on espérait beaucoup de sa parodie de soirée électorale. Un peu trop sans doute. Comme PPDA ou Sérillon, Moustic coupe systématiquement la parole à ses invités, «direct oblige». C'est amusant les deux premières fois, vraiment lourd à la dixième. Tout comme l'ensemble de la partie «débat», par trop répétitive, en dépit de deux trois bonnes idées (les interventions récurrentes du journaliste-motard Michael Kaël se prenant pour «Benoît Duquesne derrière Chirac ou Pascal Duquenne derrière Daniel Auteuil»). Les «reportages de société» réalisés à la manière du défunt magazine 24 heures sauvent heureusement le tout, avec deux grands numéros de Francis Kuntz, en marchand de biens ripou, et de Benoît Delépine, en télétravailleur. Les non-abonnés à Canal, privés de ces deux prestations cryptées, se consoleront avec le portrait, digne de Mitterrand (Frédéric pas François), du président-maire Christophe Salengro.
Pour les fans d'humour scato-libertaire, MickroCiné diffuse trois courts métrages «grolandais», dont Si j'avais dix trous du cul de l'entarteur belg