Dimanche, 20 heures, TF1. Hormis la reconstitution de ligue dissoute (Claire Chazal et PPDA, côte à côte), pas grand-chose à se mettre sous les yeux. Les résultats tombent, pour l'heure, la vague morose s'abat sur la France. Le bleu domine, la droite gagne, les Hollande-Hue-Bennahmias, présents sur le plateau de TF1, font un peu la tête. En face, MAM-Bayrou-Madelin jouent les triomphateurs modestes. C'est long, ça traîne, Lyon, Paris, alors ça vient les résultats? D'ailleurs, d'où viennent-elles, ces feuilles de résultats qu'invités et journalistes s'échangent à longueur de temps, et qui semblent leur donner une longueur d'avance sur nous, pauvres spectateurs? On nous dit rien, on nous cache tout. Quant aux allers-retours vers les QG de campagne, ils ne nous informent pas davantage. Même les sondeurs, désignés politologues par on ne sait quel miracle algébrique, se font discrets.
Alors, faute de mieux, on scrute les indices servis frais en direct: sourires sur petits-fours, oreilles attentives sur les portables ou regards inquiets sur les murs des résultats. C'est tout, c'est peu. Sur le plateau, ce n'est guère mieux. PPDA, bateleur comme jamais, répète qu'il y a du suspens, ce soir. Mais semble ne pas voir qu'il y a si peu de tension. Le plateau de TF1, si riche soit-il, est d'un tristoune! Ah si, quand même. Alliot-Marie est ravie pour son camarade vainqueur de Blois: «Je suis très contente pour lui. Il y a trois jours, nous avons fait les commerçants sous la pluie ensemble