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Libération

Va y avoir du sport.

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publié le 29 mars 2001 à 0h14

D'abord, l'enquête sur l'Olympique de Marseille. Les supporters intéressés financièrement aux résultats, les liens du club avec le milieu, le trouble passé de certains de ses cadres, le foot roi de la ville, Jean-Claude Gaudin, le maire, qui vient secouer les dirigeants because qu'en période électorale, un club qui perd, c'est jamais bon, mais qui se fait tout de même remettre un joli pardessus Adidas à l'entrée du stade... Mardi, M6 avait sorti le grand jeu. Le sport, cette vache à EPO de la télé, est si peu l'objet de tels efforts qu'on en restait baba. Et 1, et 2, et 3-0. Bravo. Mais voilà que Robert-Louis Dreyfus, le patron de l'OM et ancien fournisseur sportswear du premier magistrat de la ville (jusqu'à il y a peu, Dreyfus était aussi PDG d'Adidas) était invité à s'expliquer sur le plateau d'Hors-Stade. Après le procès, la mise à mort. Pour Dreyfus, c'était quitte ou double. Pour nous, c'était des dechavanneries en perspective. Des cris! Des engueulades! Du pas d'accord, mais en supposé plus sérieux. D'emblée, tout trahissait l'inquiétude chez Dreyfus. Le regard, les mains, les inspirations gênées. Face à lui, le présentateur Olivier Carreras. L'échange est à la fois frontal et mielleux, comme on sait faire dans ce monde-là. Phrases inachevées, sous-entendus, circonvolutions, toute la palette du non-dit y passe. Surprise, le match s'inverse. Dreyfus, pourtant pas bien fortiche, prend l'avantage sur Carreras. On compte les points, les approximations, les réparties qui n