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Libération

«Le Parisien» espère se porter mieux tout seul

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Lâchées, les NMPP assignent le quotidien en justice.
publié le 6 avril 2001 à 0h24

D'un côté le Parisien, 355 000 exemplaires vendus en moyenne, quotidien du groupe Amaury. De l'autre les NMPP, Nouvelles Messageries de la presse parisienne, qui à ce jour se chargent encore d'acheminer le Parisien dans les quelque 5 500 points de vente que comptent Paris et l'Ile-de-France. Mais pour combien de temps encore ?

Depuis le 27 février, dans une lettre de dédit, le quotidien a fait savoir qu'il entendait se distribuer tout seul. Et ce dès le mois juin. En retour, les NMPP ­ via cette société cousine qu'est Transport Presse, coopérative à laquelle appartient le titre ­ assignaient cette semaine le quotidien en référé. Verdict le 26 avril au tribunal de grande instance de Paris. Après un face-à-face inédit. Mais surtout d'importance. Car de l'issue du jugement pourrait bien dépendre pour beaucoup l'avenir des NMPP, mastodonte de la diffusion de la presse française, sans qui les quotidiens nationaux ­ entre autres ­ auraient bien du mal à s'afficher dans les kiosques et autres maisons de la presse.

Echange de bons procédés. Dans l'attente de passer au tribunal, chacun affûte ses arguments. Les NMPP d'abord. «Le Parisien veut à la fois le beurre et la tartine», résume le directeur général Yves Sabouret. Explication : si le quotidien de Paris et de l'Ile-de-France veut faire cavalier seul, le groupe Amaury entend bien laisser aux NMPP le soin de distribuer ses autres titres : Aujourd'hui en France et l'Equipe. Ceux qui ont une diffusion nationale. Et que l'on doit pouvo