C'est le début du XXIe siècle. Sous des dehors pacifiques, un peuple d'extra-terrestres, les Taelons (style androgyne chauve, mais raffiné, avec des lobes d'oreilles très longs), a engagé des tractations secrètes avec le gouvernement américain. Le deal a l'air honnête: en échange de l'autorisation d'implanter des colonies sur Terre, les humains bénéficieront de leur avance scientifique et technologique. Or, les Taelons ont dû décamper de leur galaxie, sous la poussée des Jaridians, un peuple de super-créatures conquérantes et nettement plus bourrin, qui, à terme, menace aussi la Terre. Humains et Taelons feront-ils front commun contre les Jaridians (thèse optimiste)? L'ADN humain permettra-t-il aux Taelons de fabriquer une race de super-guerriers avant de rayer les hommes de la carte du cosmos (thèse pessimiste, soutenue par la résistance humaine clandestine)? Même les scénaristes ne sont pas en mesure de trancher, car le script de la quatrième saison, en cours de tournage, se complexifie chaque jour. Jadis diffusée par Canal +, la série, imaginée par Gene Roddenbury (le père immortel de Star Trek), condense tous les ingrédients qui ont fait le succès du genre (extraterrestres humanistes à la Monsieur Spock et métaphores pesantes sur le devenir moral de l'humanité), augmentée de topoi (gros monstres en plastique crachant des rayons laser par les narines), issus des séries de science-fiction japonaises du début des années 1980. C'est un peu tarte, mais c'est aussi la loi du g
Critique
La loi du Taelon
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par Marie-Anne SORBA
publié le 10 avril 2001 à 0h27
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