Léon Desclozeaux semble aimer la police, quel mal y a-t-il à cela? On lui devait déjà Flics à la Courneuve diffusé sur la 5e, voilà qu'il récidive avec un tout aussi bon docu sur le quotidien très quotidien d'un hôtel de police, sis à Créteil dans le neuf-quatre. Pour les rêveurs impénitents qui voudraient toujours voir de la poésie là où elle n'a pas à se nicher, rappelons qu'un hôtel de police ne sert que rarement à abriter des amours tarifées ou clandestines. Un hôtel de police, un par département, abrite, outre le commissariat, les différentes brigades chargées «du maintien de l'ordre et de la sûreté» du département. Pour être concret: la brigade des stupéfiants, la brigade anticriminalité (BAC), la brigade des mineurs, entre autres. Bref, ce sont bien les flics du quotidien de la banlieue que l'on voit ici à l'oeuvre. ça commence fort avec la préparation, vidéos et diapos à l'appui, d'une descente dans une barre HLM, siège supposé d'un trafic de drogue. Préparation minutieuse pour éviter la casse. La descente est filmée dans sa presque totalité, sans esbroufe, avec même une économie d'image qui pourrait en inspirer certains. Entre deux actions policières, des hommes parlent, un commissaire divisionnaire, un commandant. Ils ne disent rien que l'on ne soupçonne déjà, comme le discrédit qui frappe désormais les policiers, avec pour résultat fâcheux une raréfaction notable des témoignages. Ceci tout de même, que l'on ignore: les menaces dont sont fréquemment victimes les po