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Libération
Critique

Afghanistan, notre amour.

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«Vies clandestines, nos années afghanes», de Christophe de Ponfilly, France 2, dimanche, 23 h 15.
publié le 21 avril 2001 à 0h32

Malgré une heure tardive de diffusion, ceux à qui le nom Afghanistan évoque autre chose que l'origine d'une résine fumable et assez aimable seront sans doute intéressés par le dernier film de Christophe de Ponfilly, connu pour ses reportages sur la résistance afghane à l'envahisseur soviétique, de 1979 à 1989, puis aux taliban. Après Une vallée contre un empire (1983), Massoud, portrait d'un chef de guerre afghan, Kaboul au bout du monde (1994), Poussières de guerre, Massoud l'Afghan, voici donc l'ultime opus du grand reporter. Un documentaire unique dans son genre. Plus de vingt ans après le début de la guerre, Christophe de Ponfilly a voulu retrouver douze parmi les milliers d'hommes et de femmes qui s'engagèrent aux côtés de la résistance. Sept ans. Il a porté ce beau sujet pendant sept ans sans parvenir à le vendre, jusqu'à ce que Christine Lentz de France 2 décide de coproduire ce travail d'un genre unique. Quel genre? Nostalgique, penseront les gens assis pour qui tout quitter et s'en aller aider un peuple en lutte ressortit à la plus vaine des utopies. Naïf? Et pourquoi pas! Christophe de Ponfilly, dans le prologue au livre éponyme ­ préfacé par le commandant Massoud (1) ­, le revendique: «Tout est vrai, tout a existé. Même nos rêves.» Naïf et militant. Il est donc allé revoir les Laurence Laumonier, Mike Barry, Alain Boinet, Jérôme Bony, Patrice Franceschi, Philippe Gautier, Alain Guillo, Régis Lansade, Laurent Maréchaux, Jean-François Marlin, Jean-José Puig et Olivi