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Libération
Critique

Bob va sauver le monde.

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«Dieu, le Diable et Bob», de Gordon Hunt. Canal Plus, du lundi au vendredi à 18 heures (en clair).
publié le 27 avril 2001 à 0h36

Tous les soirs à 18 heures, confesse! Enfin, confesse sauce US. Dieu, un gars sympa à barbe blanche, est descendu sur terre, une drôle d'idée d'anéantissement de l'humanité en tête. Mais, même les dieux se ravisent parfois et le voilà qui change son fusil d'épaule. S'il déniche dans le tas informe qu'est devenue l'humanité quelqu'un qui lui prouvera que celle-ci mérite d'être sauvée, il daignera surseoir à sa funeste entreprise. Et, comme le monde est bien fait, c'est alors que le Diable se pointe pour lui mettre le marché en main: si personne ne parvient à convaincre Dieu, le monde devient possession de Lucifer. Dieu cherche donc son bonhomme, et voilà Bob qui se pointe, accoudé au comptoir, dans un rade très ricain où l'on subodore que la bière n'est pas si fraîche que ça. Un brave gars, ce Bob. On ne lui donnerait pas vraiment le bon Dieu sans confession, mais ça tombe bien, l'Eternel himself est là qui l'alpague sur le mode: «Salut, p'tit gars, c'est moi Dieu», et d'enchaîner genre: «Votre mission, si vous l'acceptez, consistera à me prouver que tout n'est pas pourri dans mon royaume...» Bob n'y croit pas, bien sûr. Alors, Dieu est obligé de s'énerver un chouia, il fait le beau, devient immense, presque comme celui de Michel-Ange. Bob est obligé d'y croire et accepte le marché. Pas peu fier, il rentre chez lui annoncer ça à Andy, son dernier, Mégan, sa fille, et Daniella, sa tendre et chère. Seulement, il en est des miracles comme du reste: il a beau, vous être arrivé le