La journée avait mal commencé. Un tabloïd new-yorkais s'était permis de mettre en doute le sexe de notre Miss France à nous. Tout le mercredi, on n'avait pensé qu'à ça. Foutue mondialisation, tout est bon contre la concurrence. Election Miss Monde oblige, les Américains avaient donc trouvé ça. Un homme, notre Elodie Gossuin? Et si c'était vrai? On ne pouvait pas y croire, mais... L'après-midi, c'était le chaos. Tout n'était plus que doutes et incertitudes. Tiens, cette autre rumeur, là, de la Somme sous les eaux à cause des Parigots, et si elle n'était pas si fausse? Heureusement, Ce qui fait débat nous attendait vers 20h50. Une «affiche exceptionnelle», comme dit Michel Field. A droite, Jean-Marie Messier. A gauche, José Bové. Là, on allait être dans le dur, et dans le sûr. Pas de quoi confondre, tout allait rentrer dans l'ordre. Et pourtant. J6M avait décidé de nous prendre par surprise, de la jouer profil bas, mi-patron cool, mi-dragueur timide, du genre qui n'ose pas vraiment mais qui s'approche, qui s'approche, et qui sourit, qui en fait des tonnes question amabilités. Voilà qu'il attaqua par ces mots: «Je me sens un petit garçon [à côté de José Bové, ndlr]. L'échange de la pipe avec Marcos, le démontage du McDo, tout ça, ce sont des images fantastiques. Incontestablement, il sait y faire en matière de médias. Après tout, pourquoi pas? Good job, José!» Le reste serait à l'avenant. Plus l'émission avançait, et plus l'Universal voulait se faire petit. Le grand loup compre
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