Il y a dix ans, le 30 avril 1991, naissait l'Association relative à la télévision européenne, plus connue sous l'acronyme d'Arte. Détenue à parité par Arte France et Arte Deutschland TV GmbH, cette nouvelle télé avait «pour objectif de concevoir, de réaliser et de diffuser ou de faire diffuser, par satellite ou par tout autre moyen, des émissions de télévision ayant un caractère culturel et international au sens large». Une mission souvent critiquée à ses débuts, notamment par des parlementaires de droite qui voyaient dans Arte «la chaîne fait du prince», parce que décidée conjointement par François Mitterrand et Helmut Kohl.
Une décennie plus tard, Jérôme Clément, président d'Arte France, et Jobst Plog, président de l'ensemble de la chaîne, s'apprêtent à poser la première pierre du nouveau siège de la chaîne, à Strasbourg. Arte s'est bien installée dans le PAF français (moins bien en Allemagne) avec plus de mille Thema diffusées et une politique de production ambitieuse. En 2000, Arte a recueilli une part d'audience moyenne de 3,1 %, avec un pic à 17,7 % (4,06 millions de téléspectateurs) en diffusant le film de Robert Guédiguian Marius et Jeannette.
La chaîne s'est récemment développée en créant une véritable grille de programmes avant 19 heures (sur le câble et le satellite). Cette grille, supposée préfigurer le numérique hertzien (où Arte disposera d'un canal 24 heures sur 24), ne doit pas cacher deux autres échecs sur ce futur mode de diffusion. Les deux projets que Jérôm