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Libération
Critique

L'Esclave libre.

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TCM, 16 h.
publié le 2 mai 2001 à 0h44

Vingt-cinq. Quand tout ça s'arrêterait, il aurait fait vingt-cinq Walsh ou presque, et presque d'affilée. Pari idiot, pari prétentieux. Comme pour affirmer que cette connerie de politique des auteurs, qui fait tant de ravages chez les jeunes cons d'aujourd'hui, avait (ou avait eu) du bon. C'était sa jeunesse, un peu d'indulgence ne fait jamais de mal.

­ D'auto-indulgence, oui. Marre de cette autoparodie, de cette drague théorique, de ces concepts mouillés. Il est même pas prof, en plus.

­ Il n'a ni élève ni petite amie, il passe sa vie à se branler devant des cassettes noir et blanc, de Catherine Langeais, il l'a dit.

­ C'est le syndrome Mitterrand, il est largué. Tu crois qu'il fait déjà des métastases?

Le chroniqueur rêvait tout haut. S'il n'avait pas de Lo/Lolita à ses cours privés, il n'avait pas non plus de teenagers assez énervés pour lui écrire ces dialogues dont il rêvait tous les jours. Assez walshien, au fond, cette situation, pensa-t-il. Walsh est le cinéaste de la dépense et du manque. Dans un cas, tu n'as rien, et tu manques. Dans l'autre, tu dépenses tout, et tu manques encore plus.

­ Clark Gable, dans l'Esclave libre, il ne manque de rien.

­ Tu veux rire, il manque de tout. Ce n'est pas Rhett Butler dans Autant en emporte le vent (un truc pour filles, entre nous, tu devrais le savoir), c'est un gentleman qui joue sa vie, sa jeunesse, son passé. Je peux comprendre ça, c'est un truc d'hommes.

­ Tu comprends rien, mon amour. Tu comptes les points, c'est tout. S pour Ste