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Libération

«Tu viens au confessionnal?»

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publié le 8 mai 2001 à 0h48

Après des nuits d'intense vision, l'heure d'un petit break a sonné. C'est la prouesse inouïe de Loft Story: surgis de nulle part, onze télélofters squattent le quotidien de millions d'âmes. Sûr, la mutation nous guette, et ce jour férié vient à point nommé pour s'interroger sur les coulisses de ce grand Barnum. Ainsi, jeudi dernier, une légende disait: «15 h 24: un piano atterrit au milieu du salon», depuis quand les pianos atterrissent? Et surtout, comment? Les psys de l'émission bénéficient-ils eux-mêmes d'un soutien psychologique? D'ailleurs, qu'est devenue la psychologue du premier direct du 26 avril et remplacée par une autre une semaine plus tard? Vu le cafouillage qui entoure Loft Story depuis quatre jours, l'émission pourrait bien être la première au monde à se saborder en direct: des caméras ont-elles été prévues dans les bureaux de la direction de M6? Les ventes de canapés Ikea (remercié à chaque générique) ont-elles augmenté? Pourquoi les candidats n'ont-ils pas l'heure? A propos, la production s'adresse à eux par haut-parleur interposé. Exemples: «Fermez vos portes et que tout le monde regagne ses chambres» (dimanche, 1 h 45, après l'intrusion d'un commando dans le loft), «Aziz, tu peux venir au confessionnal? [lui: «Attends, je suis cuisinier ce soir»] Justement, c'est avant que tu aies les mains encore plus dans la bouffe» (dimanche après-midi), «Aziz, tu peux prendre l'appareil photo dans les deux sens?» (dimanche soir, à propos du défilé des filles, qualifié