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Libération

«Pour toucher la prime»

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publié le 10 mai 2001 à 0h49

En direct du Net et de TPS, mercredi, 1 h 42. Kenza demande à Aziz: «Laisse-moi tenter ma chance jusqu'aux prochaines éliminations [...] Si je sors, j'ai pas de fric. J'ai besoin d'être éliminée pour toucher la prime. Crois-moi, Aziz, je ne me sens pas bien ici.» Cette fois, c'est vraiment l'enfer. La glorieuse incertitude du Loft vire au psychodrame. Mardi soir, les filles ont fait leurs propositions. Aux téléspectateurs à présent de voter qui d'Aziz ou de Jean-Edouard doit être expulsé. Ce soir, l'un des deux partira avec sa valise. En direct sur M6. En attendant, ils tournent en rond, pestent, vannent les cameramen, cherchent à comprendre. C'est «le jeu» dans «le jeu»: l'autodestruction du groupe. Jusqu'ici, c'était qui aime qui? Maintenant, c'est qui n'aime pas qui? Précarité, quand tu nous tiens! Chez Danone ou Marks & Spencer, on dégraisse pour engraisser les actionnaires. Dans Loft Story, c'est plus subtil: ce sont les employés qui s'auto-licencient pour gonfler l'Audimat et le portefeuille de M6. Real TV, une nouvelle manière d'organiser des plans sociaux? Même à TF1, à en croire les indiscrétions publiées ici ou là, on trouve ça limite ­ à moins que ce soit surtout un problème d'Audimat... De toute façon, ça ne change rien, Loft Story est plein d'effets secondaires et celui-là est savoureux: une émission, une seule, est peut-être en train de bouleverser le PAF (et donc notre vie).

Sauf que. Dans le loft, ce n'est vraiment plus pareil. Comme dit Laure, sur TPS (rebapt