Menu
Libération
Critique

La verte année d'une jeune pousse.

Article réservé aux abonnés
«Start-up». Cinéstar 1, tous les samedis, 20 h 45.
publié le 12 mai 2001 à 0h51

Il est deux heures du matin et, Brandon (Iddo Goldberg), seul dans sa start-up, sue sang et eau pour terminer le graphisme du site d'un gros investisseur pour le lendemain matin. Follement excité par l'échéance, le regard pénétrant et le doigt agile, Brandon est totalement nu devant son ordinateur et utilise un skateboard pour se déplacer dans la pièce, le portable greffé à l'oreille. Pour lui comme pour ses jeunes patrons et néanmoins amis, Mike (Justin Pierre) et Luce (Claudia Harrison), travailler dans une start-up c'est un mode de vie dans le vent (soit une destinée de feuille morte), mais surtout une aventure exaltante. Joe, le méchant investisseur, acceptera-t-il de livrer les contrats en temps et en heure? Sophie (Amanda Ryan) découvrira-t-elle lequel de ses collègues, un farceur un rien psychopathe, lui envoie des e-mails obscènes? Qui réparera la bourde de cet étourdi de Brandon qui colle par erreur le site enfin terminé à la corbeille ­ évidemment personne n'a pensé à installer une sauvegarde automatique? En dix épisodes et sur fond de Chemical Brothers, la série anglaise Start-up, réalisée par Harry Bradbeer, évoque les plaisirs des premiers mois d'une petite entreprise de la Net économie. L'idée, née hier dans un contexte de croissance, risque de faire grincer quelques dents à l'heure de l'hécatombe. Les personnages n'ont pas encore idée de la crise qui les guette! Et les pauvres acteurs ne semblent pas convaincus par des dialogues d'une profondeur abyssale («l'i