D'où vient ce léger frémissement dans la radio ? Il y a quelques semaines, on apprenait la naissance de Ciel AM, puis le lancement du projet de Ciné FM, et aujourd'hui s'annonce celui d'une radio pour enfants, Superloustic. Un réveil qui n'est pas sans rapport avec l'ouverture des fréquences au numérique, que le CSA devrait entériner en juin. C'est une échéance à laquelle se raccrochent les fondateurs de cette nouvelle radio annoncée. Une idée pas si nouvelle puisque Superloustic existait déjà il y a dix ans, mais pas si banale puisque cette radio avait disparu cinq ans plus tard.
Aux neuf millions d'enfants de France (de moins de 15 ans) s'offrait déjà huit chaînes télé thématiques, trois journaux périodiques, deux quotidiens et des sites Web à foison... Mais pas de radio. Or des chiffres Médiamétrie récents révèlent que les 11-15 ans forment un auditoire assez important pour avoir fait basculer NRJ devant RTL et en faire la première radio de France (Libération du 30 avril). Les annonceurs publicitaires le savent bien qui prennent en compte une population de plus en plus «préconisatrice», comme on dit dans ce milieu, dans la consommation familiale. «C'est pour cette raison, explique l'un des fondateurs, Joël Pons, que l'échec financier que fut Superloustic en 1996 ne peut l'être aujourd'hui où le marché a mûri. Les enfants ne sont plus les mêmes.»
Produits dérivés. Ancien créateur de ce premier Superloustic et du Mouv', Joël Pons est aujourd'hui de cette nouvelle aventure ave