«L'Huma ne vend pas son âme. L'Humanité est un journal qui doit vivre. Plus que jamais les gens ont besoin d'elle.» C'est en ces termes que Patrick Le Hyaric, directeur du titre, a conclu samedi au Cirque d'Hiver, en présence de Robert Hue, les «Assises» de son quotidien. Une journée où fut officiellement présentée aux lecteurs et amis la nouvelle structure du capital du journal, qui passe de 250 000 francs (38 100 euros) à 70-80 millions de francs (10,7-12,2 millions d'euros).
Une structure qui s'ouvre à de nouveaux camarades (Libération du 16 mai): TF1 (5 millions de francs, 760 000 euros, environ par l'intermédiaire de sa filiale Syalis), Lagardère (8 millions de francs, 1,2 million d'euros, via Hachette SA) et la Caisse d'Epargne (5 millions, via une Association pour le pluralisme d'expression). Tous trois sont réunis au sein d'une société baptisée Ship (Société Humanité Pluralisme et Investissement). Elle détiendra un maximum de 20 % du capital, même après l'arrivée, dans les prochains mois, d'une autre société privée et d'autres du public et du secteur mutualiste. Dur à digérer pour les lecteurs qui ont apporté 8,5 millions (1,3 million d'euros) grâce à une souscription?
Ship ne disposera que d'un représentant au sein du Conseil de surveillance élu samedi: Alfred Gerson, bien connu de la maison Humanité, ex-actionnaire historique du journal... Le PCF, via 18 actionnaires historiques, conserve lui 40 % du capital, le reste étant partagé entre les Sociétés de lecteurs, du