Après avoir écumé tous les médias depuis l'Humanité jusqu'à France-Soir en passant par TF1 et France 2, Jean-Luc Mano, depuis le 1er février, dirige BFM, la radio économique fondée en 1992 par Patrick Fillioud, démissionnaire en octobre. Sous la présidence de ce dernier, la station a vite trouvé sa place, mais semble aujourd'hui stagner à moins de 2 % d'audience quand sa principale concurrente, France Info, dépasse les 11 points. L'actionnariat hétérogène de la radio (Dassault, Bloomberg ou encore un fonds de pension franco-américain) a fixé à Mano un objectif: parvenir en deux ans à 3 % d'audience. Entretien à la veille de la présentation de son plan de relance.
Au départ radio d'info économique, puis radio économique généraliste haut de gamme, BFM semble avoir une évolution erratique. Que comptez-vous en faire?
BFM est née en octobre 1992 d'une intuition: l'économie est importante. C'était alors sa particularité mais aujourd'hui, tout le monde fait de l'économie. Il va falloir continuer à en faire, et cela restera notre dominante, mais il y a des secteurs désertés comme le sport et la culture. Nous allons donc généraliser notre approche de l'actualité.
Concrètement?
Dès la rentrée, nous aurons trois grandes sessions avec un présentateur de référence en fil rouge entre 7 et 9 heures, 12 et 14 heures et 18 et 20 heures. Aujourd'hui, BFM, c'est beaucoup d'empilages: nous comptons jusqu'à cinq rediffusions d'une même chronique! Désormais, nous limiterons à deux le nombre de rediff