C'est l'histoire d'un retour. Et d'un huis clos. Un été au pays relate le voyage de la famille Kabouche. Un père algérien retourne avec ses enfants, nés en France, près d'Alger dans son village natal qu'il avait quitté en 1964. Le père y a fait construire par son frère une maison à prix d'or. Départ au matin, on remplit la voiture jusqu'à la gueule, la mère et la fille cadette prennent l'avion. La route, puis l'arrivée en Algérie par bateau.
Là, commence une chronique de la vie ordinaire des Algérois. Des gestes quotidiens perturbés, des habitudes différentes de la famille restée au pays, des discussions autour d'un verre. Sans discours et sans images chocs, Malek Bensmaïl raconte une Algérie à cran, qui rêve d'ouverture vers un monde qui ne lui rend plus visite. «On a besoin des émigrés pour nous faire voir le monde, pour nous aider à changer», supplie le cousin né au pays à Anouar, le fils Kabouche. Si l'aîné vit plutôt bien les choses, car «il ne faut pas chercher à comprendre», Myriam, la grande soeur, est complètement perdue. Tous ses «repères d'Européenne sont modifiés, chamboulés». «Là, j'en ai vraiment marre. Tout à l'heure, je suis sortie toute seule, il y a cent mecs qui te suivent; je suis obligée de prendre une pierre dans la main. Même en Tunisie, tu peux sortir seule, qu'est-ce que c'est que ce bin's? Du coup, tu dois rester chez toi. J'ai l'impression d'étouffer en Algérie, j'ai avancé mon départ d'une semaine, je rentre chez moi "en France".»
Le film, quasiment