Il est seul et il n'est pas dans le Loft. Lui, au moins, c'est un vrai clown comme disent ses adorateurs. Lundi, c'est un homme courageux, un soldat de l'Audimat, plein d'abnégation et d'entrain, qui est apparu. Pour l'occasion, le héros s'était grimé. Du cirage sur la peau, des dread-locks, il en faisait des tonnes. A lui seul, il voulait être Aziz, Steevy et Kenza à la fois ce qui n'est ni bien raisonnable ni tout à fait possible. Il avait son parler jeune: «ça va être trop fort, trop cool, mortel, la vibe totale.» Il fallait au moins ça, vu l'enjeu (immense). On appelle ça l'access-prime time (et pour situer la chose, c'est entre l'«after school» et le «prime time», simple, non ?). Peu avant 19 heures, donc, ce lundi, soudain, TF1 l'ultra-libérale se prenait la concurrence en pleine poire. Tous les Jean-Marc Sylvestre de la chaîne n'y pouvaient rien. Même le grand Patrick Le Lay avait échoué. Sa tribune dans le Monde pour plus de «déontologie», de «morale», de «dignité humaine» n'avait attiré que de douloureux sarcasmes et d'incompréhensibles ingratitudes. L'heure du face-à-face avait sonné. Bigdil/Loft Story. Lagaf/Castaldi. TF1/M6. Alors, n'écoutant que son courage, Lagaf sortit le grand jeu: une émission spéciale reggae, avec une voiture à gagner plus onéreuse qu'à l'ordinaire, des «filles des îles» en maillot de bain (un peu comme Julie autour de la piscine...), des défis à n'en plus finir (un peu comme dans...), bref, un vrai «style ambiance, tu vois, tu vois». En
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