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Libération

Un mois de Loft folie.

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Face à la polémique autour de l'émission, le CSA veut intégrer de nouvelles clauses dans les conventions de M6 et TF1.
publié le 24 mai 2001 à 0h58
(mis à jour le 24 mai 2001 à 0h58)

Au CSA, on se creuse la cervelle pour essayer de surnager dans la «Loft folie» qui agite la France depuis un mois. Hier, au cours de son point de presse mensuel, le Conseil supérieur de l'audiovisuel a révélé l'origine de ses recommandations successives à M6: le lancer de nains. Interdit dans plusieurs villes au cours des années 90, le numéro du «nain volant» avait mobilisé jusqu'au Conseil d'Etat. Lequel avait jugé qu'un tel spectacle, «par son objet même, porte atteinte à la dignité de la personne humaine». Certes, s'est-on cru obligé de préciser au CSA, «les habitants du Loft ne sont pas des nains, mais on s'est demandé dans quelle mesure, même consentants, ils n'étaient pas instrumentalisés». D'où, a jugé le Conseil, la nécessité de moments de répit qui aboutit aujourd'hui aux plans sur la piscine pendant deux heures par jour. Une recommandation inspirée aux «sages» de l'audiovisuel ­ décidément en verve ­ par le philosophe Pascal et ses «instants de vie privée où l'on se retire dans sa chambre»...

Par ailleurs, Dominique Baudis, président de l'instance, entend tirer, des recommandations émises sur Loft Story, un «corps de doctrine» qui sera intégré dans les conventions qui lient M6 et TF1 au CSA afin d'«encadrer les débordements auxquels on a pu assister dans d'autres pays ou sur d'autres programmes».

Quant aux débordements langagiers de Skyrock sur Loft Story, qui lui ont valu la semaine dernière une «mise en demeure» du CSA, Baudis a qualifié d'«exagération» la fin de n