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Libération
Critique

Patti Smith, l'enfant sauvage.

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Soirée spéciale Patti Smith, France Culture, de 20 h 30 à minuit.
publié le 30 mai 2001 à 1h02

C'était le 24 mars 2001, au centre Pompidou. Patti Smith et Nick Tosches s'étaient réunis pour une soirée rock et poésie, dans le cadre de l'exposition les années Pop. Rien de plus éloigné, a priori, que l'écrivain et poète Nick Tosches, rendu célèbre par ses critiques de rock pour les magazines américains Creem et Fusion, et la chanteuse poétesse punk Patti Smith follement aimée pour son album Horses. La fête fut grandiose. Les micros de France Culture étaient présents et retransmettront cet instant de grâce à 22h10. Mais la soirée ne démarre vraiment sur les ondes qu'à 20 h 30 avec une fiction sélectionnant et traduisant des textes de Patti Smith, qui permettent de vérifier en permanence cette parole de Rimbaud qu'elle aime citer: «Nous savons donner chaque jour notre vie entière.» On entendra également l'hommage d'une admiratrice qui se souvient de sa ferveur adolescente pour cette image d'une femme qui lui proposait autre chose que ce que la télévision, la publicité ou les journaux lui montraient: «A un âge d'adolescence où vraiment on se dit "Je ne suis pas vraiment un enfant, je ne suis pas vraiment une femme, je ne suis pas vraiment un garçon, je ne suis pas vraiment une fille, je ne sais pas ce que je suis", elle me donnait envie d'être comme elle: ni une bimbo, ni une pétasse, ni une fille, ni une mère, ni une sainte vierge triomphante, c'était la rébellion même. Et ça se voyait sur sa façon de faire la gueule, de sembler ne venir d'aucune culture, comme si elle n'a