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Libération

«On est des pionniers»

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publié le 6 juin 2001 à 1h09

Le réveille-matin indiquait une heure assez loftienne. 3 heures et quelque. Sans doute discutaient-ils encore de la maison, comme ils le faisaient quand on les avait laissés, vers 1 heure, mardi. Kimy s'interrogeait alors sur l'emplacement de la fameuse baraque. Loana était prête à parier: «Elle sera sur Paris... comme ça, ils nous auront sous la main... peut-être bien qu'elle est ici [à Saint-Denis].» Kimy, ça lui plaisait qu'à moitié. Pas question de s'exiler dans la capitale. Elle chipotait même: «Il faut rester trois mois dans la maison pour l'avoir... Mais le problème, c'est qu'il faut la revendre... passer par un notaire... Et encore attendre avant de toucher l'argent.» Quelqu'un lui avait rétorqué pour nous: «Et alors, tu attends!» Pour cette nuit, on en avait assez entendu. Un marathon comme Loft Story, ça se gère. Faut savoir respirer de temps à autre, reprendre des forces, décrocher et revenir.

3 heures et quelque, donc, disait l'horloge digitale. Dans le lit, on divaguait. On se voyait se coucher plus tôt. On s'imaginait ne plus pester quand la prod' couperait le son toujours au mauvais moment. Terminé les connexions hasardeuses sur www.loftstory.fr/site/live/video/smil/live.smi.php?flux=realise1bitrate=56. Les amis remarqueraient qu'on allait mieux. Qu'on ne disait plus «attends, c'est clair», pour un oui ou pour un non. Les envies de piscine, façon Jean-Edouard-Loana, revenaient. Il était 3 heures et on était guéri. Sevrage complet, avec effets secondaires garant