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Libération

Amaury court-circuite les NMPP.

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Le groupe arrête «Aujour-d'hui» pour pouvoir distribuer «le Parisien» comme il l'entend.
publié le 12 juin 2001 à 1h13

La menace était brandie, le couperet est tombé. Le groupe Amaury a décidé hier d'«arrêter sine die» la parution de son quotidien Aujourd'hui en France et d'assurer lui-même la distribution du Parisien. Dès demain. Pourquoi ces mesures qui pourraient dégénérer en conflit majeur?

Supprimer le problème. Depuis février dernier, le groupe a annoncé qu'il souhaitait assurer seul, à partir de ce mois de juin, la distribution du Parisien. Donc quitter les Nouvelles messageries de la presse parisienne, les NMPP, clé de voûte du système de distribution des journaux en France. Le 7 juin, la cour d'appel de Paris le lui a interdit. Motif: Amaury voulait retirer le Parisien des NMPP, mais leur laisser son édition nationale, Aujourd'hui.

Le juge a considéré que le Parisien et Aujourd'hui ne formaient qu'un seul et même titre. Or, un même journal ne peut jouer sur deux tableaux en matière de distribution, c'est la loi. Le groupe a décidé de s'en sortir en supprimant le problème, Aujourd'hui donc. Un journal qui affiche pourtant une diffusion de 130 000 exemplaires en moyenne et enregistre des ventes qui n'ont cessé de progresser depuis sa création fin 1993. Le tout grâce à une équipe réduite à quelques journalistes, l'essentiel du contenu étant fourni par le Parisien.

«Attaque frontale». Coup de bluff ou coup de force? La décision du groupe Amaury a de quoi faire blêmir les NMPP: à eux deux, les quotidiens le Parisien et Aujourd'hui comptent pour 485 000 exemplaires. Que l'autre titre du grou