«Le cul, c'est trop kiffant, j'aime ça comme un ouf. Je me souviens d'une pipe, [...] c'était de la balle atomique.» Les yeux de Charlely, 19 ans, se lèvent pour savourer ce souvenir quand on l'interroge sur sa sexualité, lui qui est avant tout amoureux de sa maman. Sept garçons, qui ont tous a priori une sexualité épanouie livrent dans le documentaire de Nicolas Pascariello (à 20h45) leurs peurs, leurs fantasmes, tentent de mettre des mots sur leurs désirs. Ces grands adolescents parlent de sexe librement, sans aborder la question du sida. Bien loin des blocages sexuels des étudiants de mai 68, ils aiment prendre du plaisir et surtout en donner comme si l'image du macho qui ne pense qu'à son plaisir appartenait à un autre temps. «J'adore donner du plaisir, donner le meilleur de moi-même, dit Cheik, 22 ans, mais je veux toujours être maître dans la relation amoureuse.» Pour lui, les hommes «deviennent plus sentimentaux». Laurent, 23 ans, fantasme sur les garçons, «au départ j'avais honte de dire que j'étais homo et honte de dire que je ne l'étais pas.» Il porte un regard plutôt sévère sur les femmes: «Ce que je déteste chez les femmes, c'est la douceur.» C'est vrai qu'elles sont pétries de douceurs, ces femmes. Le documentaire de Sophie Janneau (à 22h15) nous fait rencontrer des jeunes de 17 à 24 ans qui se livrent elles aussi sur leur sexualité, leur désir et leur envie d'aimer. Parfois de façon crue, mais sans aucune vulgarité ni gêne. Claire, 21 ans, a tout essayé depuis
Critique
Les lois du désir adolescent.
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par Corinne HYAFIL
publié le 14 juin 2001 à 1h14
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