Chose promise, choses vues, il est temps de parler des week-ends des lofteurs. De la langueur qui règne dans leur préfabriqué. De leur ennui pareil à celui de notre adolescence où, faute d'argent, il fallait bien combler le vide du porte-monnaie et des samedis répétés. Ils sont cinq désormais et c'est comme s'ils étaient seuls. Samedi, ils ont fait mumuse avec des revolvers à pétard, royalement prêtés par la prod' qui semble vraiment ne plus savoir quoi faire pour les infantiliser. Jed' et Fab'(c'est Fabrice qui a contaminé tout le monde avec ses diminutifs) jouaient aux cow-boys et aux lofteurs. Tophe comparait la taille de son six-coups. «En plus, on a des clopes de cow-boys», lâchait Fab'. Pour faire concept, il y avait aussi soirée bivouac (enfin... barbecue) et atelier poterie pour tous. Un nouveau «défi» lancé par Endemol, qui décidément ne sait plus quoi inventer pour que ses gamins ne s'ankylosent pas trop et animent un minimum l'écran. Dimanche, Loana se faisait les ongles sur la terrasse. Un long plan fixe, muet, gracieux, comme la télé n'en fait plus, à peine abîmé par la ronde des avions du Salon du Bourget. Ah, il y avait bien ce «casse-couilles de chien» (Jed', à propos de Chloé) et la pluie (1). Mais, rien n'y faisait. L'après-midi passait sans passer. C'était comme chez Drucker, moins les sourires. Alors, comme un dimanche, on refeuilleta le Paris-Match de la semaine, celui avec Benjamin Castaldi et Flavie Flament en couv', les «Roméo et Juliette de la télé»
«De la verdure et la mer».
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par David DUFRESNE
publié le 19 juin 2001 à 1h17
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