Ils s'appellent Pierre, Annick, Danielle, Zorah, Jasmine, Violette, Myriam ou Catherine. Ils ont des caméras braquées sur eux et des micros en main. Certains ont des poules, d'autres un chien. Ils sont seuls, nous sommes des millions. Ils parlent du vide, nous les écoutons. Ils sont souriants, souvent, consentants, semble-t-il, et multiplient les «connexions avec le Loft». Pierre, Annick, Danielle, Zorah, Jasmine et les autres vivent peut-être l'expérience de leur vie. Ce sont leurs enfants qui sont enfermés dans le Loft. Aujourd'hui jeudi, c'est le jour du grand prime-time. Le soir du conseil des parents d'élèves de Loft Story. Ce soir, Pierre sera peut-être là, sur le plateau de M6. A moins que ce ne soit Danielle, ou Zorah, ou Violette, ou Catherine. Comme chaque jeudi, on les écoutera nous dire du bout des lèvres leurs craintes et leurs réticences. Leur fierté, aussi. Catherine nous rappellera peut-être, comme elle le fit le soir de l'élimination de sa Julie de fille: «Il lui manque un brin de fantaisie. La télé, c'est du spectacle.» Violette nous livrera-t-elle encore ses «terribles angoisses» au sujet de Loana, sa fille, notre icône: «A l'intérieur, ils sont cocoonés. D'un seul coup, quand ils sortent, le monde doit leur paraître agressif...» Annick, la BCBG d'Aix, continuera-t-elle à exprimer toute son affection pour «Azir», avant qu'elle comprenne que le copain de son fils, Jean-Edouard, se prénomme Aziz? Quant à Castaldi, redemandera-t-il à Zorah: «Comment avez-vous
«A l'intérieur, ils sont cocoonés».
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par David DUFRESNE
publié le 21 juin 2001 à 1h19
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