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Libération

Hachette sort son sifflet d'arbitre

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Actionnaire des deux camps, il avance ses propositions.
publié le 26 juin 2001 à 1h21

Mais dans quel camp est donc Hachette (groupe Lagardère), à la fois opérateur et actionnaire à 49 % des Nouvelles messageries de la presse parisienne (le reste étant détenu par des coopératives d'éditeurs) et à 25 % du groupe Amaury?

Hier, pour la première fois depuis le début du conflit opposant Amaury aux NMPP, Jean-Luc Lagardère faisait part de sa position dans un communiqué. En résumé: les NMPP doivent se réformer, mais avec l'aide de tous, syndicats et patrons de journaux. Faute de quoi, le système français de distribution des journaux aura vécu.

En guise d'introduction, Lagardère fait l'éloge du système de distribution français, «unique au monde», selon lui. «Depuis 1947 (loi Bichet), les NMPP assurent le groupage des titres pour permettre aux petits d'être à égalité avec les grands: grâce au principe de solidarité, on peut ainsi garantir le pluralisme [...] Néanmoins, s'interroge-t-il, qui oserait prétendre que la France peut rester à l'abri des changements fondamentaux apparus depuis 54 ans?»

Modernisation. Le PDG rappelle la nécessité pour les NMPP d'appliquer leur plan de modernisation défini en février 2000. Un «défi» qui selon Jean-Luc Lagardère ne peut être gagné qu'avec ­ entre autres ­ «les syndicats et la solidarité totale des éditeurs». Et d'ajouter: «La solidarité des éditeurs, surtout de certains qui sont les plus puissants (aujourd'hui certes, mais qui sait demain?), est plus incertaine. Pourtant elle est indispensable et ne peut être partielle, car une seul