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Libération

Le groupe Amaury se pose en victime.

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Hier encore, la distribution du «Parisien» a été en partie bloquée par les NMPP.
publié le 27 juin 2001 à 1h22

«Bouc émissaire.» C'est ainsi que l'on se vivait, hier, au groupe Amaury, au sortir d'une seconde nuit agitée. La direction des Nouvelles Messageries de la presse parisienne (NMPP) a partiellement réussi, une fois de plus, à bloquer la distribution du Parisien et de son édition nationale, Aujourd'hui en France. Bilan: 25 % d'exemplaires du Parisien restés en rade, et environ 13 % d'Aujourd'hui.

Question: Amaury, déjà frappé par cinq jours de grève début juin (soit environ 4,5 millions d'exemplaires perdus, l'Equipe ayant été aussi touchée), pourra-t-il longtemps tenir? «Nous n'avons pas encore véritablement chiffré nos pertes», répondait hier Jacques Guérin, directeur général du Parisien.

Le directeur général a sa version des faits: en substance, il y aurait de la manipulation dans l'air. On veut «faire croire que le Parisien a la rage» parce qu'il souhaite quitter les NMPP et se distribuer par ses propres moyens. Et si l'on se focalise autant sur le «dossier du Parisien» en le présentant comme la bombe qui fera exploser le système, on aurait trouvé là un «bouc émissaire» bien pratique. Le fin mot de l'histoire, selon Jacques Guérin, c'est que les magazines en ont assez de payer pour les quotidiens au sein du système des NMPP.

Cette question est ancienne mais n'a toujours pas été résolue. Pas plus que celle de PDP (Paris Diffusion Presse), la structure des NMPP chargée de la distribution des journaux sur Paris, qui perd 200 millions de francs (30,5 millions d'euros) par an.

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