Menu
Libération

«Tu vas me manquer, toi...»

Article réservé aux abonnés
publié le 27 juin 2001 à 1h22

Un soir, Castaldi nous regarda de ses yeux les plus loftiens pour nous dire qu'on avait intérêt à faire gaffe aux poules, qu'elles étaient «un facteur important du jeu». Le bon psychiatre Destal s'était alors mué en vétérinaire pour appuyer les dires de son hôte (mais faut reconnaître qu'on n'avait pas bien saisi son parallèle poules/êtres humains). Depuis, elles étaient devenues l'obsession dans l'obsession. D'où viennent-elles? Comment ont-elles été castées? Quels critères, quel passé, quel contrat? Et, surtout: à quoi servent-elles, «ces connes de poules», comme dirait Laure, qui joue si parfaitement la parfaite Parisienne? Au début, on les imaginait finir à la casserole, dès que les Lofteurs rateraient un de leurs défis. Mais ceux-ci n'en ont raté aucun et ont toujours eu assez d'argent pour cantiner. Ensuite, on se demanda si on ne les aurait pas placées là pour prévenir la production en cas de tentatives d'évasion? Mais personne ne s'est évadé. Et puis, les rumeurs de poules équipées de microcaméras, c'est quand même n'importe quoi. Endemol n'est pas du genre à s'embarrasser de dispositifs aussi coûteux... Quand Aziz partit et alla les saluer («Tu vas me manquer, toi, la rousse...»), on poussa un petit cri victorieux. On le tenait enfin le symbole, le sens caché. Les poules: objets transitionnels des Lofteurs, sortes de doudous sur pattes. Hélas, Jean-Edouard nous cloua le bec d'un démenti cinglant: «Je n'ai pas été pris à "Loft Story" pour coucher avec les poules.»

Alo