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Libération
Critique

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Long Courrier : «Jet-set à Los Angeles», Voyage, 19 h.
publié le 28 juin 2001 à 1h22

«The bigger, the better», plus c'est grand, mieux c'est! Telle est la devise de la jet-set, ici californienne, dont ce reportage prend mieux le pouls de la démesure que le film français du même nom. Composée essentiellement de nouveaux riches du business ou du 7e art, la jet-set de L.A. vit dans un périmètre très limité, consomme du luxe sur rendez-vous dans des échoppes sélectes de Rodeo Drive et se retranche, achats effectués, dans ses villas de Bel Air. Bâti à la Short Cuts d'Altman, ce film allemand circule entre plusieurs spécimens de jet-setters tâchant d'instaurer un climat de tension (enchères à ruiner ses mômes, villas à pic sans balustrades...) pour tromper l'ennui. Qu'ils soient du sérail (stars, politiciens) ou se payent sur la bête (coaches, architectes), ils n'ont qu'un seul but: dépenser toujours plus et le faire savoir. L'acteur Patrick Swayze raconte qu'en bon homme des bois, un peu rustre, il ne vient à L.A. que lorsqu'un film l'y contraint afin «d'admirer les singes dans leurs cages», mais, patatras, enchaîne sur son jet privé à huit places: deux pour sa femme et lui, six pour ses chiens... «L.A. vit pour travailler, alors qu'en Europe on travaille pour vivre», explique un coach millionnaire débarqué d'Afrique du Sud, vite rompu aux coutumes locales. Levé à 5 heures pour son jogging avec sa femme productrice, il n'en aura que plus de temps pour entraîner Don Johnson ou Schwarzenegger. Et comme ses enfants fréquentent la même école privée que ceux d'Arnold,