Menu
Libération
Interview

«Je suis un vieux con, rien ne m'inquiète».

Article réservé aux abonnés
publié le 2 août 2001 à 0h19

Bernard Morrot ou, selon Pierre Desproges qui fut son ami, «Tyranneau de Bergerac», en référence à son caractère bien trempé et sa ville d'origine, est de retour. Entre 1992 et 1997, il avait redonné des couleurs à France Soir à coups de vigoureux éditos contre Le Pen et les ministres de droite soupçonnés de complaisance à son égard. Coupable d'insolence, il était brutalement débarqué de son poste de directeur de la rédaction par Yves de Chaisemartin, patron du groupe Hersant (le Figaro) à l'époque propriétaire de France Soir. Il a ensuite dirigé jusqu'à avant-hier la rédaction de Marianne (1). Rappelé à la rescousse de France Soir qui n'a plus de directeur de la rédaction depuis le départ de Dominique Pouchin (qui dirigea la rédaction de Libération) en avril, Morrot entend «remuscler» le quotidien.

Pourquoi revenir dans un France Soir en difficulté?

La nouvelle équipe de Marianne ne me plaisait pas trop... Et puis je suis plus attiré par le quotidien que par l'hebdomadaire. Je reviens à mes premières amours: j'aime ce journal, c'est mon côté sentimental.

Vous allez occuper le poste de conseiller de la direction et de coordinateur de la rédaction alors qu'il n'y a pas de directeur de la rédaction...

ça revient un peu au même.

Vous voulez faire Marianne au quotidien?

Non, Marianne c'est Kahn et c'est tout.

Que comptez-vous faire de France Soir?

Je veux redonner de la vie à ce journal, le remuscler comme je l'ai déjà fait en 1992-93. Il faut lui redonner de la chair, ce journal ne doi