Au Canada, il ne faut que trois ans pour obtenir la nationalité et l'on jure encore fidélité à la reine, Elisabeth II. Ce n'est pourtant pas l'hiver qui attire les 230 000 immigrants annuels, dont la moitié vient d'Asie, majoritairement de Chine, d'Inde et du Pakistan (pour un peu moins de 5 000 Français). Le Canada a besoin de main-d'oeuvre et sait se rendre attractif auprès des jeunes, majoritairement diplômés, qui choisissent d'y vivre. Tout est fait pour que le candidat s'intègre rapidement au sein de la communauté, dans le respect de ses origines. Le gouvernement a en effet fait voter une loi sur «le multiculturalisme» (1988), dont l'objet est «l'élaboration de stratégies qui facilitent la pleine et active participation des communautés ethniques, raciales, religieuses et culturelles au sein de la société canadienne». Il y a un panel d'aides concrètes et un grand investissement du gouvernement et des associations, dans l'intégration rapide des nouveaux venus. Que cela soit l'apprentissage de la langue dans des «carrefours» de formation, 1 000 heures de cours gratuits ou le parrainage des étrangers par des familles canadiennes. Ce nouveau numéro de Géopolis ressemble à un film publicitaire du genre: «Engagez-vous. Vous verrez du pays.» Tant l'hospitalité et le respect de la différence semblent ne pas être de vains mots, chaque communauté (l'anglophone et la francophone) utilisant ses particularismes pour intégrer les nouveaux Canadiens. Et comment ne pas rêver d'un pays q
Critique
Canada et intégration.
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par Florence COUSIN
publié le 4 août 2001 à 0h21
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