Le Fléau, roman de Stephen King, ici scénarisé par ses soins, se déroule pour une fois hors de son Maine natal et chéri. Introduit par un passage de l'Apocalypse, «...et le nom du cheval était Pestilence, et le nom du cavalier était la Mort», le Fléau décrit l'anéantissement de l'Amérique par un virus mortel échappé d'un laboratoire militaire où il était testé. Au son ironique du Don't fear the reaper (ne redoute pas la Faucheuse), du Blue Oyster Cult, la mort se met à l'oeuvre. Car le gardien du labo parvient à s'enfuir et traverse la moitié du pays en répandant le virus derrière lui. D'une simple ville texane en quarantaine, le fléau décime toute la nation et, bientôt, seule une douzaine de survivants s'affronte sur le terrain du bien et du mal, dans une atmosphère d'Armaggedon. Découpé en quatre épisodes, ce film épique prend le temps d'installer ses personnages avant de confronter un quatuor final en une très biblique lutte du bien et du mal. Comme souvent chez King, diplômé ès lettres, on retrouve d'ailleurs le tiraillement entre un style très grand public et des digressions plus pointues, comme ici les fameuses citations de l'écrivain irlandais Yeats résumant l'histoire: «Les choses se décomposent et le centre s'écroule» et «Voici la bête féroce, son heure est arrivée. Elle retourne à Bethléem afin d'y naître.»
Le casting, brassage de seconds rôles et d'acteurs confirmés est à la hauteur. Molly Ringwald, l'égérie de la trilogie teenage de John Hugues (dont Breakfast Clu