Le 25 juillet, le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), réuni lors d'une ultime assemblée plénière avant de partir en vacances, a pris une décision des plus étonnantes: confier à un cabinet privé l'appel à candidatures pour la future télévision numérique terrestre (TNT). L'appel, lancé la veille (Libération du 24 juillet), concerne 22 fréquences destinées aux opérateurs privés sur les 33 que comptera la TNT. Les candidats doivent déposer leurs dossiers avant le 29 novembre. Suivront, en décembre, la publication de la liste des candidatures recevables et en mars 2002 la sélection des dossiers. Alors qu'il incombe aux services du CSA de «conduire les appels aux candidatures» et de «réaliser les analyses de caractères économique et financier nécessaires au contrôle du respect des obligations des entreprises audiovisuelles», l'instance de régulation, pourtant indépendante, envisage donc si la décision est actée lors de la prochaine assemblée plénière, fin août de confier cette mission à un prestataire extérieur. Motif avancé: les services du CSA manqueraient de personnel pour examiner les dossiers de candidatures. Problème: ces prestataires, très peu nombreux, travaillent également pour les opérateurs candidats à la TNT, et parfois même à l'élaboration de leur dossier de candidature... On imagine facilement tel cabinet suggérant au CSA de choisir tel dossier qu'il aura lui-même constitué. Sans se soucier d'un possible conflit d'intérêts, le CSA s'est déjà livré à une est
Le CSA sous-traite l'appel à candidatures de la TNT
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publié le 6 août 2001 à 0h20
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