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Libération
Critique

Bon appétit, bien sûr

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«Le Goût du noir», animé par Sophie Massieu et Gérard Miller. La 5e, dimanche, 17 h 30
publié le 11 août 2001 à 0h24

Revoici-revoilà Gérard M., ci-devant psychanalyste très éclairé sinon éclairant de nos chaînes publiques. A nouveau pour huit émissions filmées dans le noir sur la chaîne du savoir, aux côtés de Sophie Massieu (qui serait bien inspirée de mettre plus souvent son grain de sel dans la conversation). On rappelle le principe de l'émission, née dans les cervelles de Michel Reilhac et de Jean-Yves Robin, après le succès des dîners dans le noir organisés à Paris: deux invités qui ne savent de l'autre que l'initiale du prénom, conviés à la table (et la bectance a ici son importance) des deux animateurs pour parler d'un thème d'actualité. C'est dire si la chose se veut pénétrante. Le noir et la table sont censés nous ouvrir les antres de personnalités choisies, semble-t-il, pour... leur personnalité. On évite ainsi, en théorie, les platitudes que l'on se passe immanquablement de plateau en plateau. Des caméras infrarouges filment le tout, dont on nous diffuse un condensé de 26 minutes. Dans la première série, la technique donnait aux invités des airs de zombie aux pupilles dilatées. Ici, le progrès étant ce qu'il est, galopant, on dirait la chose filmée comme en plein jour. C'est quand même moins indigeste.

Or donc, ce dimanche, Catherine Jacob et, face à elle, Marion Cotillard (celle qui, judicieusement, s'embarqua naguère dans les Taxi 1 et 2) délivrent leurs avis autorisés sur une question de fond, depuis au moins cent ans: le cinéma est-il une affaire d'hommes? On laissera généreu