Berlin de notre correspondante

Voici quelques jours encore, c'était une question de «liberté de l'information». Après un premier revers devant les tribunaux, la chaîne publique allemande ARD a pourtant ravalé ses gros mots et signé la paix avec le groupe Kirch, accusé la semaine dernière de tous les crimes. Le conflit portait sur la diffusion le samedi soir, dans le journal de 20 heures de l'ARD, d'ex traits des matchs de la Bundesliga, dont le groupe Kirch détient les droits. Kirch, qui vient de reporter de 18 h 30 à 20 h 15 le début de Ran, le Téléfoot allemand, sur sa chaîne Sat 1 (pour encourager les fans à s'abonner à son bouquet payant, Premiere, qui diffuse les matchs en direct l'après-midi), voulait restreindre les droits de l'ARD à montrer des extraits avant Sat 1.

Images. La dernière offre de Kirch, qui faisait hurler l'ARD en début de semaine dernière encore, aurait obligé la chaîne publique à choisir dès le lundi l'une au moins des deux rencontres dont elle diffuserait des images le samedi. Le compromis, conclu vendredi entre Kirch et ARD, prévoit que la chaîne publique devra désigner le lundi non pas un mais les deux matchs dont elle voudra des images le samedi. Au cas où d'autres rencontres s'avéreraient plus intéressantes, l'ARD aura toutefois le droit, pour son premier choix, de changer douze fois d'avis pendant la saison (sur 34 journées de matchs).

Pour son deuxième choix, l'ARD pourra changer d'avis six fois. «Notre complète indépendance journalistique est pr